Douleur persistante

Comment diminuer l’intensité d’une douleur persistante ? [ 1 ]

Douleur aigüe ou douleur persistante ?

Il y a une grande différence entre « douleur aiguë » et « douleur persistante », même si le ressenti peut-être identique.

La douleur aiguë est de courte durée et tend à être d’avantage associée à des dommages ou à des lésions éventuelles de l’organisme. Par exemple, si vous vous foulez la cheville, il est probable que vous ressentiez une douleur associée à la présence de l’hématome. Il s’agit d’une douleur aiguë. En général, elle diminue au fur et à mesure que votre corps guérit, car la partie affectée n’a plus besoin d’être protégée. La guérison prend généralement moins de trois mois, même pour des blessures assez graves.

La douleur persistante dure plus longtemps que la douleur aiguë et n’indique pas, la plupart du temps, un dommage continu, même si elle peut en donner l’impression. Dans le passé, les chercheurs pensaient que cela était dû à un absence de guérison après une blessure, nous savons maintenant que c’est peu probable. Au contraire, la douleur est plus liée au système nerveux central qu’à une blessure.

Une douleur persistante peut avoir un impact significatif sur la vie d’une personne. Il est très important de comprendre qu’il est possible de « baisser le volume », même si cela demande souvent des efforts et du temps. Cela ne se fera pas tout seul et il faut être patient pour y parvenir. Les thérapeutes peuvent vous guider dans ce processus, vous apprendre à vous prendre en charge.

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C’est comme si le bouton de volume de la douleur avait été laissé tourné vers le haut comme une radio bloquée au maximum.

Vous avez peut-être entendu le terme « douleur chronique ». Beaucoup de gens pensent que cela signifie une douleur grave, mais en réalité, cela signifie une douleur qui dure plus longtemps que ce à quoi on s’attend. En raison de cette confusion, les professionnels de santé ont choisi le mot « persistant » à la place. Ce n’est pas aussi accrocheur, mais c’est un terme plus précis.

Comment fonctionne la douleur ?

Interaction entre les nerfs et le cerveau

Cela peut sembler étrange, mais la douleur peut être une bonne chose. Lorsque vous vous blessez pour la première fois, une douleur aiguë peut vous aider à changer ce que vous faites afin d’éviter d’autres dommages. Sans douleur aiguë, une personne peut continuer à courir sur une cheville blessée ou continuer à ouvrir une plaie en voie de guérison.

Lorsque nous nous blessons (par exemple, en nous coupant un orteil), nos nerfs transmettent de nombreuses informations au cerveau pour qu’il en prenne conscience. Notre corps compte des millions de nerfs qui interagissent constamment les uns avec les autres. Ce n’est pas une voie à sens unique – les signaux montent et descendent tout le temps.

Le cerveau produit la douleur

Le cerveau est très important pour comprendre la douleur. Vous serez peut-être surpris d’apprendre que toute douleur, peu importe où ou comment elle est ressentie, est produite par le cerveau. Lorsque vous vous blessez, les nerfs de votre corps ne peuvent que dire à votre cerveau que « quelque chose s’est passé ». C’est votre cerveau (et non votre orteil) qui interprète cela et vous dit « hé, ça fait mal !

Avant de créer la douleur, votre cerveau doit valider le danger, ce dernier prendre en compte tout un tas d’informations et va en faire une interprétation la plus juste. Vos nerfs disent simplement à votre cerveau « Danger ! Il se passe quelque chose à l’orteil ». Votre cerveau évalue alors de nombreux aspects de votre environnement immédiat ainsi que d’autres facteurs de la vie tels que votre travail, vos croyances personnelles ou culturelles, si vous vous êtes blessé à l’orteil dans le passé ou ce que vous prévoyez de faire dans le futur. Ce n’est qu’après avoir fait le tri de tout cela que vous saurez si votre orteil vous fait mal ou non. Le cerveau le fait très rapidement bien avant que nous ne soyons conscients de quoi que ce soit.

Vous verrez pourquoi tout cela est important pour vous au fur et à mesure que nous avancerons sur ce sujet.

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Sur ce dessin, vous pouvez voir où le message de danger peut être augmenté.

  • Il y a le système nerveux périphérique avec le pied.
  • Il y a le système nerveux central avec la moelle épinière d’un côté et le cerveau de l’autre.

Pensez au cerveau comme à un parent qui arbitre les disputes entre de jeunes enfants. En tant que parent, vous recevez tout le temps des informations : « Maman, il m’a tiré les cheveux Non, je ne l’ai pas fait!… J’ai mal au ventre… Mais ce n’est pas juste ! II est évident que vous ne réagissez pas à tout de la même manière. Le bavardage constant doit être interprété en fonction du ton de la voix de l’enfant, de sa personnalité, de son environnement, les mots utilisés, votre style d’éducation et votre degré d’occupation ce moment-là. Parfois, vous interprétez les pleurs d’un enfant comme de simples « pleurnicheries ». Parfois, vous interprétez leur cri comme une « douleur ». De la même manière, le cerveau interprète le « bavardage » de vos nerfs et d’autres facteurs de votre vie pour décider si vous allez ou non ressentir de la douleur.

Les nerfs peuvent devenir sensibles (sensibilisation)

Lorsqu’une personne se blesse pour la première fois, il est normal qu’elle ressente des douleurs à dans la zone de la blessure et autour. Par exemple, après vous être cogné l’orteil, vous pouvez ressentir des douleurs qui s’étendent sur le reste de votre pied ou même sur le haut de votre mollet, bien au-delà des zones qui ont été endommagées.
Dans ce cas, le volume autour de cette zone est temporairement augmenté. C’est tout à fait normal et utile au début. Cette augmentation de la douleur permet protéger la zone le temps de la guérison. Habituellement, cette douleur se calme rapidement lorsque nous reprenons nos habitudes et nos activités normales.

Dans certaines situations, la douleur peut persister plus longtemps qu’il n’est utile. N’oubliez pas que nous appelons cela une douleur persistante et qu’elle est souvent liée à une sensibilisation du système nerveux.

Les nerfs font bien plus que simplement envoyer des messages de danger à propos des différentes parties du corps. Avec la moelle épinière et le cerveau, ils se comportent de manière différente en réponse à ce que nous faisons et au monde qui nous entoure. Il est important de noter que les nerfs changent continuellement leur sensibilité en réponse à ce qui se passe autour d’eux, comme par exemple en augmentant ou en diminuant le volume d’une radio. Parfois, cela peut entraîner des changements importants dans le niveau de la douleur sans raisons immédiatement évidentes.

Mythe : Une douleur persistante est synonyme de dommages permanents

On a souvent l’impression que la douleur persistante est due à des dommages continus ou récurrents causés à l’organisme. Cependant, la douleur qui persiste après trois mois est souvent davantage liée à des changements dans le système nerveux. Beaucoup de douleurs persistantes pourraient être décrites comme des « changements inutiles dans le système nerveux ». Alors même que la blessure initiale sera guérie (autant que possible), et bien que vous puissiez encore recevoir certains signaux de raideurs articulaires ou de mauvais contrôle musculaire, le plus gros problème est souvent « l’augmentation du volume ». Le système nerveux devient plus sensible.
Si une douleur persistante peut ressembler à une douleur aiguë, elle a tendance à agir différemment. Votre système nerveux réagit aux messages normaux comme le toucher, le froid ou les mouvements comme s’ils étaient dangereux.

J’apprécie particulièrement cette vidéo du docteur Elliot Krane à ce propos (en anglais). Une simple plume peut entraîner beaucoup de douleur… Pour avoir les sous titres en Français : Conférence TED 2011 « The mystery of chronic pain » par Elliot Krane

Le volume reste élevé longtemps après la guérison de la blessure. Quelque chose qui n’aurait pas dû faire mal commence à faire mal, ou quelque chose qui aurait dû faire juste un peu mal, commence à faire très mal. Ces signes montrent que le problème passe d’une blessure physique à la sensibilisation du système nerveux (augmentation du volume).

Martin s’est fait mal au dos. La douleur survient lorsqu’il se penche. On lui a dit que se pencher était mauvais pour son dos. Huit mois plus tard, Martin marche toujours lentement et se déplace de façon étrange pour éviter de se pencher.
Pourtant le dos de Martin est guéri. Son cerveau est bloqué dans un schéma qui dit « il n’est pas prudent de se pencher ».
Il faudra du temps et de la détermination, mais en pratiquant des mouvements normaux, Martin pourra rééduquer son corps et son cerveau pour lui permettre de se pencher à nouveau normalement.

Les changements dans le cerveau

Les schémas formés par le cerveau

On raconte qu’à la fin de sa carrière dans le ballet, les pieds arthritiques de Margot Fonteyn lui faisaient mal lorsqu’elle se contentait de regarder ses chaussures.

Lorsque le système nerveux est sensibilisé, il est courant de ressentir des douleurs lors de mouvements quotidiens tels que la marche, la flexion ou la torsion. Dans certains cas, le simple fait de penser à un mouvement ou à une activité particulière peut déclencher une douleur. Pourquoi cela se produit-il et quelles sont les causes de déclenchement de la douleur ?
Le cerveau est composé de différentes parties, chacune ayant des fonctions principales différentes. Ces parties sont étonnamment interconnectées et travaillent en équipe. Même des parties apparemment sans rapport entre elles, comme celles liées à l’odorat, au mouvement ou aux émotions, peuvent former des connexions.

Par exemple, de nombreuses personnes connaissent le pouvoir de l’odorat ou de la musique pour évoquer des souvenirs. Si vous passez régulièrement devant la boulangerie locale en écoutant de la musique, vos chansons préférées peuvent être associées à l’odeur des croissants. Si cette association devient vraiment forte, le simple fait d’écouter les Beatles peut vous donner envie de manger un croissant frais !

De la même façon, lorsqu’une personne répète régulièrement un mouvement ou une activité particulière, le cerveau crée un schéma de connexions nerveuses. Si un mouvement est douloureux assez longtemps, le cerveau renforce la connexion entre le mouvement et la douleur. Par exemple, c’est comme si votre cerveau avait fait la liaison entre les sensations normales provenant de votre dos, le mouvement de flexion, le souvenir d’une blessure et l’expérience de la douleur. Ce schéma peu utile peut alors être sensibilisé ou « activé ». Une fois sensibilisé, le simple fait de se préparer à faire ce mouvement peut suffire pour que le schéma s’enclenche et que vous ressentiez de la douleur. Le corps a guéri autant qu’il a pu le faire, mais le mouvement fait toujours mal.

Jeanne s’est fait mal au dos il y a près d’un an. A l’époque, c’était atroce : elle avait dû quitter son travail et arrêter le sport. Depuis lors, la douleur n’a jamais vraiment disparu. Récemment, la douleur a commencé à se déplacer et s’est étendue de son dos à son cou. Il est difficile pour elle de déterminer ce qui aggrave la situation. Toutes sortes de mouvements quotidiens sont douloureux. C’est presque comme si la douleur avait une vie propre. Parfois, Jeanne ressent la douleur quand on la touche légèrement. Son dos lui fait encore plus mal lorsqu’il fait froid. Parfois, le simple fait de penser à se pencher ou à étendre le linge peut la rendre encore plus douloureuse ! Son dos est guéri, mais elle a maintenant un problème de « contrôle du volume ».

Les différents facteurs de la vie influencent la douleur

Nous avons essentiellement évoqué le rôle des nerfs et du cerveau, mais chaque système fonctionnel de notre corps peut participer à la production et à la réponse à la douleur. La façon dont une personne ressent la douleur est influencée par de nombreux facteurs. Nous sommes des êtres sociaux, spirituels, physiques et mentaux. La façon dont nous ressentons la douleur est fortement influencée par notre bien-être général.

La plupart d’entre nous est capable de reconnaître les situations stressantes et/ou émotionnelles qui ont affecté notre douleur. Il peut s’agir d’une fatigue consécutive à un manque de sommeil, d’une dispute avec notre conjoint ou nos enfants, d’une journée de travail difficile, de l’anxiété liée au paiement de factures impayées ou du deuil d’un ami. Nos pensées, nos croyances et notre environnement peuvent également rendre plus sensibles un système nerveux déjà agité et donc favoriser une douleur persistante. Bien que nous sachions clairement que la douleur n’est pas une « décision consciente », nous savons également que nos décisions et nos actions peuvent avoir un impact énorme sur notre douleur.

La recherche met en évidence un certain nombre de facteurs qui influent sur la douleur persistante, tels que

En d’autres termes, les croyances personnelles et les facteurs environnementaux peuvent faire une grande différence dans la façon dont nous ressentons la douleur et dans la probabilité que celle-ci persiste.

Le lien entre les émotions et la douleur

Vous vous souvenez que nous avons décrit les nerfs comme des ordinateurs électrochimiques qui envoient des messages de haut en bas du corps ? Lorsque le corps est blessé, il libère des substances chimiques qui déclenchent des messages dans les nerfs. Les substances chimiques naturelles liées à la fatigue, au stress, à l’anxiété ou à la dépression sont très similaires aux substances chimiques utilisées pour communiquer un danger ou un dommage. Dans un système nerveux sensibilisé, les substances chimiques libérées par un état d’esprit négatif et les sentiments qui y sont associés peuvent « augmenter le volume » et accentuer le ressenti douloureux.

Heureusement, cela fonctionne aussi dans l’autre sens. Les substances chimiques naturelles associées au bonheur, au plaisir ou à la satisfaction agissent pour faire baisser le volume. C’est un système puissant que certaines personnes ont comparé à une « armoire à pharmacie dans le cerveau ». Afin d’exploiter cela, il convient de faire des choses qui sont agréables et significatives.

La spirale descendante

L’interconnexion de tous ces facteurs peut déclencher un cercle vicieux. La douleur peut provoquer des états d’âme et la dépression peut accroître les ressentis douloureux. La douleur peut conduire à éviter les mouvements ainsi que les activités avec pour conséquences la faiblesse, la raideur et la fatigue. Cela se traduit par une douleur accrue. Le corps n’est plus endommagé, mais à cause de ce cercle vicieux, la capacité à faire face à la douleur et à garder une activité diminuent avec le temps. La douleur qu’en a elle devient plus présente.

Mais il y a une bonne nouvelle ! Une fois que vous avez compris et accepté ce processus, vous pouvez faire beaucoup de choses pour réduire le volume de la douleur et commencer à vivre pleinement votre vie. Un bon point de départ est d’arrêter de penser que « mon corps est endommagé et a besoin d’être réparé » et de chercher plutôt une solution pour gérer votre douleur tout au long de votre vie.

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Baissez le volume de la douleur persistante

La spirale ascendante

Maintenant que vous comprenez mieux la douleur, vous pouvez commencer à réduire son volume et reprendre le contrôle de votre vie. Cela demande souvent du temps et des efforts, mais c’est possible !

La première étape consiste à comprendre que votre douleur ne cause pas de dommages. Notre bien-être physique, nos croyances culturelles, notre environnement social, nos convictions en matière de santé et notre santé mentale sont autant de facteurs qui contribuent à notre expérience de la douleur. Nous savons que la douleur n’est pas une « décision consciente », mais lorsque nous commençons consciemment à prendre en compte ces facteurs, nous pouvons en baisser le volume.

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Lorsqu’une personne apporte des changements positifs dans sa vie, des « produits chimiques heureux » tels que les endorphines sont libérés. Un petit gain en entraîne un autre. Avec une activité accrue et une plus grande confiance en soi, les gens ressentent moins de douleur, ce qui entraîne d’autres changements positifs.

Les activités qui libèrent des substances chimiques qui procurent un sentiment de bien-être sont les exercices appropriés, les activités qui vous plaisent, la poursuite d’objectifs qui ont un sens pour vous.
Il est parfois utile de demander l’aide d’un professionnel de la santé pour favoriser ces changements. Différents professionnels peuvent vous aider de différentes manières. Par exemple, si de mauvaises relations ou le stress ont contribué à votre douleur, il peut être utile de demander l’aide d’un psychologue. Si vous avez trop peur pour bouger ou si vous êtes devenu très faible à cause de la douleur, un kinésithérapeute ayant une expérience de la douleur persistante peut vous accompagner.

Conseils pratiques pour baisser le volume

1. Accroître l’activité générale

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Les personnes souffrant de douleurs persistantes ont souvent du mal à rester actives et en forme. Il est fréquent que ces personnes bougent de moins en moins avec le temps. Cela peut entraîner une faiblesse musculaire, une raideur et une baisse d’humeur. La douleur augmente alors.
En augmentant progressivement l’activité, vous pouvez passer d’un cercle vicieux à un cercle vertueux. Lorsque vous faites un peu plus d’activité de façon régulière, votre corps libère des substances chimiques agréables qui peuvent améliorer votre humeur. La force et l’endurance musculaires augmentent. Les pensées s’améliorent à mesure que le flux sanguin vers le cerveau augmente. Cela peut conduire à une plus grande confiance en soi et à progressivement bouger un peu plus. De cette façon, un cercle vicieux peut changer en cercle vertueux grâce à de petits changements quotidiens.
Lorsque vous augmenterez votre activité pour la première fois, il est probable que vous ressentirez encore des douleurs. Ce n’est pas grave. N’oubliez pas que la douleur n’est pas la même chose que les dommages. Une augmentation progressive de l’activité vous aide à prendre le contrôle de votre douleur, ainsi qu’à améliorer votre forme physique et votre sentiment de bien-être. Avec de l’entraînement, vous pouvez recommencer à bouger normalement, avec de moins en moins de douleur.

J’utilise souvent avec mes patients l’image de 2 volants : un négatif et l’autre positif.
A côté d’un cercle vicieux se trouve toujours un cercle vertueux !

2. Travailler à la réalisation d’objectifs personnels

Une autre façon de baisser le volume consiste à se concentrer sur des objectifs personnels plutôt que sur la façon de « réparer » la douleur. Lorsque les gens travaillent à des objectifs qui sont importants pour eux, ils constatent que leur douleur quitte le devant de la scène. La réalisation de ces objectifs ne supprime pas nécessairement la douleur, mais elle peut vous aider à prendre confiance en vous et à profiter davantage de la vie.
Lorsque vous vous fixez un objectif, pensez à quelque chose que vous aimeriez pouvoir faire. Cet objectif doit être réaliste et important pour vous. Ce pourrait être, par exemple, d’aller et de revenir

à pied des courses dans les trois mois, ou de finir de faire la vaisselle sans vous asseoir. Un objectif irréaliste pourrait être de courir un marathon dans trois mois.

Julie voulait passer plus de temps avec ses enfants mais ne savait pas si elle le pouvait. Elle a donc commencé par aller au parc avec eux et s’asseoir sur le banc pendant qu’ils jouaient. Environ une semaine plus tard, elle a commencé à se promener en discutant avec eux alors qu’ils étaient sur les balançoires et la semaine suivante, elle les a poussé une fois ou deux. Elle était un peu endolorie après cela, mais elle savait qu’elle n’avait pas endommagé son corps. La semaine suivante, elle les a donc poussés à nouveau et n’a plus eu de problèmes par la suite. Un peu plus tard, Julie a commencé à leur enseigner un peu de football et maintenant elle se demande si elle ne pourrait pas commencer à donner un coup de pied dans le ballon elle-même…
Julie en fait plus. Elle contrôle mieux sa douleur. Et ses enfants adores ça.

3. Penser différemment la douleur

La façon dont vous pensez à la douleur est très importante. N’oubliez pas que toute douleur, où qu’elle soit ressentie, est produite par le cerveau. Les recherches montrent que si vous comprenez mieux votre douleur, vous pouvez vous sentir plus en contrôle, prendre de meilleures décisions et ressentir moins de douleur.
La bonne nouvelle est qu’en lisant et en comprenant ce chapitre sur les douleurs persistantes, vous avez fait un pas dans la bonne direction. Vous avez fait le premier pas vers la réduction du volume de votre douleur persistante.

Pensée positive, détente, douleur persistante

Points à retenir

  • La douleur persistante est différente de la douleur aiguë. La douleur persistante n’est pas un indicateur fiable de dommages.
  • La douleur persistante implique le système nerveux et une « augmentation de volume ».
  • Cela ne signifie pas que la douleur est une décision consciente, mais nous savons que des décisions et des pensées conscientes peuvent faire monter ou baisser le volume.
  • Parfois, le cerveau relie la douleur au mouvement, de sorte qu’il est difficile de bouger ou même de penser à bouger.
  • Des facteurs liés à la vie entière, tels que les émotions, les croyances et l’environnement, ont une incidence sur la douleur et doivent être pris en compte pour réduire efficacement le volume de la douleur.
  • Des substances chimiques sont libérées lorsque les personnes sont fatiguées, stressées, anxieuses ou déprimées. Ces substances chimiques sont similaires aux messages de « danger » et de « dommage » et elles influencent la sensibilité du système nerveux.
  • Vous pouvez reprendre le contrôle et entrer dans un cercle vertueux en augmentant votre activité, en travaillant à des objectifs personnels et en pensant différemment à votre douleur.
  • Un professionnel de la santé formé à la gestion de la douleur persistante peut vous aider à faire face à ces changements pour réduire le volume de votre douleur.

Références